Ah, ces dents, ces gencives ! Elles vous causent des soucis, je me trompe ?

Combien de temps passé à vous brosser les dents, utiliser la soie dentaire, aller chez le dentiste ?

Ou combien de temps passé à vous culpabiliser de ne pas en faire assez ?

Sans compter ces questions que vous vous posez : « Vais-je perdre mes dents en vieillissant ? » « Est-ce que l’état de ma bouche peut être source de maladies? » « Comment devrais-je prendre soin de mes dents au mieux ? »

Alors, de voir qu’un taux relativement élevé d’aînés québécois de 65 ans et plus n’ont plus de dents naturelles, je comprends que ça vous angoisse.

Mais inutile d’y voir une quelconque fatalité.

Le nombre d’aînés ayant des dents naturelles tend à augmenter de plus en plus. En effet, la science nous permet de mieux comprendre la santé buccodentaire, nous faisons plus de prévention qu’avant, les gens sont plus conscients de leur santé et il y a plus d’options de traitement.

Vous désirez mieux comprendre la santé buccodentaire chez les aînés ? Vous êtes au bon endroit. J’en discute ici sous plusieurs angles : la médecine dentaire traditionnelle, la médecine dentaire alternative et la nutrition.

Découvrez donc l’organe de la bouche comme vous ne l’avez jamais vu.

 

Les maladies buccodentaires

Avec l’âge, on observe une augmentation des pathologies buccodentaires.

En vieillissant par exemple, la quantité de salive qui protège les dents diminue, ce qui augmente le risque de caries.

La gingivite est aussi très présente chez les aînés. Elle est un signe que quelque chose ne va pas. Les gencives saignent. La gingivite est causée par la plaque dentaire et les résidus alimentaires dans les espaces entre les dents. Heureusement, elle est réversible.

Chez les aînés, on retrouve parfois la parodontite. C’est une maladie infectieuse et inflammatoire des gencives et de l’os environnant.

Lorsque la perte osseuse est importante, il faut procéder à l’extraction dentaire. Suite à l’extraction, les dents restantes ont tendance à se déplacer. La dentition perd de sa force et de sa stabilité. Avec le temps, les tissus qui maintiennent les dents se retirent graduellement. On parle de déchaussement des dents. Plus le déchaussement est présent, plus le risque de perdre d’autres dents s’accentue. Et puisque perdre des dents impacte l’estime de soi, il est préférable de remplacer les dents manquantes.

En outre, les pathologies buccodentaires, en altérant la phonation, peuvent aussi devenir un obstacle à la communication et à la vie sociale.

 

La bouche, un organe isolé?

Oh que non ! La santé buccodentaire est en lien direct avec la santé globale. Pour preuve, une infection buccale peut avoir des effets sur les systèmes digestif, respiratoire et sanguin.

Dans cet ordre d’idées, prendre soin de sa bouche et de ses dents diminue de 86% le risque de développer une pneumonie bactérienne.

D’autre part, de nombreuses études ont montré que la parodontite affecte la régulation du métabolisme. La parodontite entrave l’utilisation de l’insuline par le corps, augmentant les risques de diabète. Chez les diabétiques insulinodépendants, un traitement parodontal permet de réduire les doses d’insuline nécessaires à l’équilibration de la maladie.

 Les maladies des gencives entraîneraient également un risque accru de cancer du pancréas. Davantage d’études doivent cependant être menées.

Certains troubles cardiaques peuvent être liés à des problèmes buccodentaires, notamment à la gingivite ou au bruxisme (serrage involontaire des dents). Le bruxisme est susceptible d’accroître le rythme cardiaque et d’entraîner des palpitations cardiaques. La gingivite mal soignée augmente le risque d’AVC.

La science étudie même un lien entre les maladies des gencives et la démence Alzheimer (https://blogchicchezvous.com/2021/01/06/article-1/). Une bactérie associée à la parodontite chronique a été retrouvée dans le cerveau de patients atteints de la maladie d’Alzheimer. La migration de la bactérie de la bouche au cerveau s’accompagne de perturbations neurologiques. Cette bactérie produit des protéases toxiques qui affectent les protéines nécessaires aux fonctions neuronales normales. De là, le lien avec la démence Alzheimer.

C’est donc dire que la médecine généraliste a tout avantage à travailler de concert avec la médecine dentaire.

Exit le travail en silo.

Bienvenue la médecine holistique.

 

Comment prendre soin de vos dents ?

Une mauvaise hygiène buccodentaire entraîne son lot de problèmes : difficultés de mastication, difficultés de digestion, infection, inconfort, mauvaise haleine ou apparence inesthétique.

Pour prendre soin de vos dents, vous devez bien sûr les brosser après chaque repas à l’aide d’une brosse à dent souple, mais aussi utiliser la soie dentaire une fois par jour. Bien entretenir vos prothèses dentaires si vous en avez et visiter régulièrement votre dentiste.

Sensodyne Protection complète est la marque la plus recommandée par les dentistes pour les dents sensibles. Elle crée une couche protectrice sur les zones sensibles des dents. Elle aide à renforcer et à durcir l’émail affaibli par l’acide, prévient la formation de la plaque, maintien des gencives saines (prévient la gingivite) et aide à restaurer la blancheur naturelle des dents.

 

Qu’en est-il des méthodes alternatives ?

Les herbes, les plantes et les produits naturels peuvent aussi soigner vos dents et votre bouche.

Ainsi, vous pouvez boire un thé à la sauge, une herbe ayant des propriétés antiseptique et anti-inflammatoire.

Le clou de girofle a, quant à lui, des propriétés analgésiques.

Le bicarbonate de soude est un agent alcalin qui neutralise l’acidité de notre diète. Il n’est pas abrasif et peut être mélangé à un thé.

Au niveau de la pâte à dent naturelle, il y a la pâte à dent organique Theraneem, qui possède de nombreuses propriétés purifiantes. Elle est composée de clou de girofle, fenouil et réglisse de même que d’huile essentielle de menthe poivrée.

Pour en savoir plus sur l’herboristerie dentaire, vous pouvez visiter le site www.dentalherbalism.com conçu par Linda Straub-Bruce. Linda est hygiéniste dentaire et membre de l’Association américaine des hygiénistes dentaires.

Si les herbes et les plantes influencent l’état des dents, c’est le cas aussi de la nutrition.

 

La nutrition et la santé des dents

Votre santé buccodentaire est directement proportionnelle à vos choix alimentaires.

De mauvaises habitudes alimentaires, telles que consommer des aliments acides ou sucrés, peut précipiter l’apparition de caries, gingivites et parodontites.

Pour renforcer l’émail de vos dents et la santé de vos gencives, vous pouvez incorporer les six vitamines et minéraux suivants dans votre alimentation :

• Le calcium (produits laitiers, légumes-feuilles verts, les haricots et les amandes).
• La vitamine D (saumon, thon, boisson de soya).
• La vitamine C (oranges, chou frisé).
• Le phosphore (aliments riches en protéines comme la viande, poisson, œufs).
• La vitamine A (patate douce, cantaloup, carotte).
• La vitamine K (brocoli, chou de Bruxelles).

Il semblerait même qu’une réduction du nombre de dents, un état dentaire non satisfaisant et un vieillissement des tissus buccodentaires favoriseraient les régimes pauvres en fruits et légumes, en fibres et en protéines. Cela favoriserait, en contrepartie, les régimes riches en hydrate de carbone.

Dans ce contexte, un état dentaire défectueux occasionne des déficits en fer, vitamine A, vitamine C, acide folique, thiamine et protéine.

 

Un mot sur les soins de bouche en fin de vie

Pour la personne en fin de vie, la bouche doit être source de confort et de bien-être puisqu’elle permet de parler, d’embrasser, d’apprécier un met ou une boisson.

En quoi consiste les soins de bouche en fin vie ?

Les soins de bouche en fin de vie comprennent le brossage des dents et/ou des prothèses. Ce peut être l’utilisation de bâtonnets citronnés et glycérinés permettant de maintenir l’hydratation des muqueuses. Il y a aussi tout soin complémentaire en fonction des pathologies présentes.

Le soignant devrait toujours effectuer le soin avec le plus de dignité possible.

 

La santé buccodentaire des aînés : en conclusion

J’espère que mon article vous a permis de mieux comprendre la santé buccodentaire chez les aînés.

J’y ai abordé la question des maladies buccodentaires, des liens entre la bouche et la santé globale, de comment prendre soin de ses dents, des méthodes alternatives, de la nutrition et des soins de bouche en fin de vie.

Mais au-delà de ces connaissances, et même si on est très conscient de notre santé, il reste que les soins dentaires coûtent très cher et défavorisent les personnes à faible revenu et qui n’ont pas d’assurances privées.

C’est pourquoi je crois qu’il faudrait une politique permettant d’offrir gratuitement des soins de santé dentaires à tous les citoyens du Québec.

Et vous, qu’en pensez-vous ?